mercredi 20 février 2008

MASSACRES DE KHODJALY



CONSEİL DE COORDİNATİON DES ORGANİSATİONS AZERBAİDJANAİSES DU BENELUX

FEVRIER 2008

DECLARATION du CCOAB

À l’occasion du 16ième anniversaire du génocide de la ville de Khodjaly commis par les troupes régulières arméniennes.

La nuit du 25 au 26 février 1992 un des crimes les plus sanglants et atroces contre le peuple azerbaïdjanais – le génocide des habitants innocents de la ville azerbaïdjanaise Khodjaly dans la région de Haut Karabakh de l’Azerbaïdjan – a été commis par des troupes arméniennes.


L’occupation de Khodjaly a été réalisée avec une cruauté sans précédent contre la population civile. En quelques heures les agresseurs ont tué 613 personnes innocentes et sans armes, parmi elles 106 femmes et 83 enfants. Des dizaines d'enfants avaient entre 2 et 15 ans, des femmes et des hommes âgés ont été tués à bout portant dans plupart des cas. 56 personnes ont été tuées avec une cruauté extrème. 8 familles ont été entièrement exterminées. 25 enfants sont devenus totalement orphelins et 130 enfants partiellement. 476 personnes sont devenues invalides, y compris 76 mineurs. 1275 personnes ont été prises en otage, plus tard la majorité des prisonniers a été libérée, mais le sort de 150 d’entre eux est toujours inconnu. Les positions des cadavres indiquaient que les habitants avaient été tués impitoyablement, certains avaient été fusillés séparément, d'autres avaient été assassinés avec toute leur famille. Les corps portaient des traces de tortures, certaines têtes avaient été scalpées, les cadavres avaient été profanés.
Ensuite, la belle ville azerbaïdjanaise de Khodjaly avait été totalement pillée et brûlée...



L’organisation « Human Rights Watch » décrivait les événements à Khodjaly comme « de larges massacres depuis le conflit ». « Le Monde, le 14 mars, 1992 : "… Des correspondants étrangers à Agdam (une ville de Nagorny Karabakh sous l’occupation des séparatistes arméniens) ont pu se rendre compte que les femmes et les enfants fuyant Khodjali avaient été mitraillés puis abattus à bout portant, les trois têtes scalpées ou les doigts coupés, ne sont pas un produit de la " propagande azérie ", mais la triste réalité d'un conflit " .



Cette tragédie a été suivie par l’expulsion des azerbaïdjanais de leurs territoires historiques. Plus de quinze ans sont passés mais la communauté internationale est toujours indifférente aux souffrances causées par l’agression arménienne à la République d’Azerbaïdjan. En conséquence de la purification ethnique au Karabakh et d’autres territoires occupés par des Arméniens, près d’un million de personnes (azerbaïdjanais, kurdes, russes etc.) ont été expulsées de leurs maisons et sont actuellement obligées à vivre dans des camps de tentes et des wagons de chemin de fer.

Le 26 février 2002 le Comité de la Coopération Parlementaire de l’Union Européenne Azerbaïdjan avait commémoré la mémoire des victimes du génocide à Khodjaly par une minute de silence dans le bâtiment du Parlement Européen.

A l'heure où l'on assiste à la disparition progressive de la culture de l'impunité (cf. procès de Milosevic, Mladic et autres criminels de guerre) il y a lieu d'espérer que les dirigeants arméniens, surtout le nouvel élu président d’Arménie Serge Sarkissian, qui se sont rendus responsables de crimes contre l'humanité et de crimes de guerre se verront infligés un jour les peines qu'ils méritent.

Près d’un million azerbaïdjanais sont devenus réfugiés dans leur Patrie suite aux crimes sanglants sans précédent commis par des unités arméniennes réagissant conformément au programme de l’organisation terroriste « Dashnaktsutun » sur la création « des zones ethniquement propre». En exprimant la protestation contre cette politique le Président de la République d’Azerbaïdjan Heidar Aliyev dans son discours du 18 novembre 1999 à Istanbul lors du sommet de l’Organisation de la Sécurité et la Coopération en Europe avait souligné : « A la fin du 20-ième siècle qui avait vécu les terreurs de deux guerres mondiales destructives et la preuve sévère de la guerre « froide » une voie vers la vraie paix et la stabilité est ouverte devant l’Europe. Pourtant, malheureusement, nous n’avons pas encore réussi la réalisation des buts et des principes déclarés un quart de siècle plus tôt à Helsinki. Les menaces à la souveraineté, à l’intégrité territoriale et, en général, à la sécurité des Etats –membres de l’OSCE sont devenues la réalité cruelle. Je suis obligé d’attirer encore une fois l’attention de la communauté mondiale sur le fait que plus de six ans un cinquième du territoire de l’Azerbaïdjan souverain est sous l’occupation des forces armées arméniennes et un million d'Azerbaïdjanais ont été chassés de leurs maisons suite aux nettoyage ethnique ».

En conséquence de ce conflit de 8 années, approximativement 20 % du territoire de l’Azerbaïdjan comprenant la région de Nagorny Karabakh et des territoires voisins, la surface totale desquels dépasse quatre fois la mesure de cette région, sont occupés par des forces armées de l’Arménie.

Au total 900 bâtiments ont été pillés et détruits. Plus de 9 millions de mètres carrés d’auberges civiles, entreprises d’Etat et de services sociaux ont été détruits et brûlés. Le préjudice total des espaces détruits et des propriétés cambriolées dépasse dix billons de dollar. Une situation humanitaire extrêmement grave a émergé en Azerbaïdjan. Chaque année des centaines d’hommes âgés, des femmes et des enfants meurent dans les camps de réfugiés suite aux maladies et aux épidémies.

Les forces armées arméniennes, soutenues par des formations mercenaires et groupes terroristes arméniens ont tué plus de 18 000 personnes, blessé et handicapé plus de 50 000 personnes. Quelques milliers de personnes ont disparu et des massacres de civils massifs et sans aucun jugement ont eu lieu. Les personnes kidnappées qui sont détenues en Arménie et dans les territoires occupés de l’Azerbaïdjan représentent des forces de travail obligatoires et sont soumis à des traitements inhumains, tortures et violations des droits de l’homme.

Selon l’information de la Commission d’Etat de la République d’Azerbaïdjan sur les prisonniers de guerre, les otages et les personnes disparues, cette catégorie inclut 4674 citoyens azerbaïdjanais comme le résultat de l'agression arménienne. La grande majorité est détenue par l’Arménie sans en informer le Comité International de la Croix Rouge et ne sont pas présentes sur la liste de cette organisation.

Les otages et prisonniers de guerre détenus par les arméniens - dont la plupart sont considérés par le Comité de la Croix Rouge comme disparus et cachés - sont soumis aux travaux forcés, torturés et privés d’assistance médicale. La Commission d’Etat a appris que 145 azerbaïdjanais sont morts en captivité. Quatre personnes victimes de grandes humiliations et sévices sont décédées peu après leur libération.

Au nom des azerbaïdjanais habitant en Belgique, au Pays-Bas et au Luxembourg le Conseil de Coordination des Organisations Azerbaidjanaises du BENELUX appelle les Nations Unies, la Communauté Européenne, toutes les organisations internationales et les parlements des pays du BENELUX à reconnaître et à condamner le génocide à Khodjaly.

Les générations futures doivent pouvoir faire rempart contre le renouvellement de cette tragédie, de cet acte de barbarie arménienne à Khodjaly… Pour cette raison le Conseil de Coordination des Organisations Azerbaidjanaises du BENELUX estime nécessaire que les manuels scolaires dans les pays du BENELUX accordent sa place à l’histoire du génocide à Khodjaly.

Bruxelles, 20/02/2008


Aucun commentaire: